Le lundi matin, une journée d'une importance capitale dans l'univers de la jeune femme. En effet, c'est de là que va découler, par la suite, sa semaine complète à l'académie, il faut donc une préparation en bonne et due forme, ce qui signifie : réveil le plus tôt possible pour pouvoir monopoliser la salle de bain sans gêner les autres (car oui, pour sa tignasse, il lui faut beaucoup de temps, contrairement à son demi-frère), prévoir les affaires de la journée, relire une dernière fois ses leçons, prévoir du temps pour s'assurer de ne rien oublier à la maison pour la semaine et enfin, prendre le petit-déjeuner avec sa famille. Leï descendit donc les marches tranquillement, en avance sur son planning habituel et s'installa avec sa mère et son beau-père, souriante et pleine de générosité. Elle prépara les habituelles tartines beurrés de son beau-père sans même que ce dernier ne le lui demande, s'empara d'un bol qu'elle remplit à ras bord de chocolat chaud et commença à déguster les viennoiseries posés sur la table. Elle lança la conversation avec sa famille, déplorant comme d'habitude l'absence d'Amadeo. Il était exaspérant, à toujours se lever à la dernière minute... La vérité était plutôt qu'elle l'enviait un peu de pouvoir se lever si tard sans aucun souci.

Une fois son déjeuner fini, elle retourna dans sa chambre vérifier une dernière fois si elle n'oubliait rien, au cas où. C'est alors que du bruit se fit entendre à côté... Visiblement, le frangin s'était réveillé et, comme d'habitude, il faisait pas mal de boucan. Elle se pressa à son tour, se dépêchant de tout vérifier avant de...

« — Loreleï, grouilles-toi ! »

Ok, elle allait le tuer, lui et sa fâcheuse tendance à ne pas réfléchir avant de parler. Et c'est lui qui lui demandait de se dépêcher, alors qu'il n'avait même pas le temps de manger tranquillement. Elle pris son sac et le plaça au dessus de son épaule, la lanière de ce dernier toujours entre les doigts de Loreleï. Elle descendit rapidement, s'empara d'une barre de céréale (oui, elle mange beaucoup) qu'elle plaça dans sa poche et rejoint son frère juste à temps pour entendre un bien vilain mot qui demandait punition. Elle marcha un peu plus vite et le bouscula en dehors de la bâtisse de sa seule main valide, le laissant sous la pluie.

- Tu pourrais pas surveiller ton langage ?

Elle prit le seul parapluie réservé aux enfants de la famille et l'ouvra en grand avant de rejoindre Amadeo, sautillant légèrement.


- J'vois pas de quoi tu te plains, c'est sympa la pluie !

Elle se stoppa à son niveau, observa son demi-frère, pencha la tête sur le côté et lui adressa un large sourire avant de lui tendre le parapluie. Oui, c'était à lui de porter le parapluie pour deux, ça lui apprendra à se moquer du monde avec son grouilles-toi.

- Quoi ? Mais fallait le dire avant, j'ai fermé la porte !

Et non, elle ne voulait pas retourner en arrière, rouvrir la porte, s'essuyer les chaussures, prendre la veste, refermer et partir. Bon, elle allait donc simplifier. Dans un claquement de doigt, elle fit apparaitre un petit cercle dans les airs, un cadre sans rebord qu semblait représenter l'intérieur de la maison. Elle passa sa main dedans et en ressortit, victorieuse, la veste tant demandé. Décidément, ce don était une véritable bénédiction de la nature pour les gens un tantinet fainéant. Les deux jeunes gens commencèrent leurs trajet sous la pluie, Loreleï se blottissant le plus possible contre son frère d'alliance pour éviter la pluie. Cette dernière sortit sa barre de céréale et l dégusta lentement, cette petite friandise étant son péché mignon.

- La préfète t'embête. Et puis tu sais, si on est vraiment trop en retard, je pourrais raccourcir le trajet assez facilement !

Elle accèlera un peu la cadence, n'ayant pas trop envie d'user de ses dons tout de suite. Ouvrir trop de portail à la suite pouvait s'avérer fatiguant à long terme, et à Secret Garden, on ne sait jamais quand on pourrait avoir besoin de ce petit tour de passe passe. Après tout, avoir un œil ouvert n'importe où sur l'école, c'est rudement pratique.

- Bon, c'est le moment de notre petit rituel : Parle moi de toi et de ce qui t'est arrivé dans la semaine !

Leï venait de se mettre juste devant lui, stoppé net, le doigt pointé dans sa direction et la barre de céréale dans la bouche. Elle adorait ce moment de complicité où son demi-frère se confiait à elle sur presque tout. Presque, car elle était persuadé qu'il gardait quand même un petit jardin secret. Pourtant, elle, elle racontait tout de sa vie.

Elle préférait ignorer cette horrible petite remarque sarcastique, qui n'avait comme seul but de la faire sortir de ses gonds, rien de plus. Mais elle saura se venger d'une façon ou d'une autre, il devrait pourtant le savoir. Elle attend, par contre, d'entendre son petit récit. Mais Leï ne s'attendait pas à cette réponse. Décidément, il était bien en forme, le petit Amadeo ce matin. Elle allait pour l'incendier lorsque ce dernier la dépassa, posant sa main libre sur son épaule, comme une ultime provocation. Elle récupéra sa barre de céréale dans la main, se précipita pour retourner sous l'abri du parapluie et se prépara à répliquer.

- Quoi ?! Alors là, tu sais parfaitement que je ne te mets jamais dans mes petits ragots ! Et pourtant, j'en aurais, des choses à raconter à tous tes prétendants, ça ferait bien diminuer la liste tiens ! Et puis toi aussi tu dois me chérir, pas m'attaquer comme tu viens de le faire ! Tu mériterais que.. Que je... RAH ! Tu m'exaspères !

Elle continua sa marche, jeta l'emballage vide de son restant de petit-déjeuner dans une poubelle non loin et, après dix secondes de bouderies, elle recommença à sautiller pour se déplacer. La pluie la mettait de bonne humeur, elle adorait ce temps humide et froid qui, l'air de rien, permettait de rapprocher les gens, de créer des situations fort cocasses. Et puis, parfois, elle aimait bien rester sous la pluie, parfois même elle dansait sous cette dernière. Ca lui donnait aussi beaucoup envie de chanter.

- Et donc il ne t'est rien arrivé de sympa ? Etude, amour, fêtes, nouvelles importantes... Rien ? Ta vie risque d'être un peu fade si ça continue, tu sais.

Elle tira légèrement la langue dans sa direction avant de lui adresser un large sourire. Elle l'adorait vraiment, ce frère.

- Je sais que ça ne t'intéresse pas, mais moi, j'ai eu deux examens que je pense avoir super bien réussi, une demande d'un garçon que j'ai refusé et j'ai réussi un tour de force avec mon pouvoir !

Elle le savait, elle savait parfaitement qu'à l'évocation de son don, Amadeo allait soudain montrer un intérêt certain. Ce fanatique.

Mais en plus, il insiste, l'animal ! Il veut vraiment qu'elle se venge, la gamine... Elle a bien eu, pendant quelques secondes, l'idée et l'envie d'ouvrir un portail juste au dessus de sa tête, relié à un portail ouvert sous la pluie. Une bonne douche froide, ça lui ferait du bien à celui-là ! Mais elle n'était pas si horrible que cela, elle préférait se cantonner à lui dérober sa couette le matin sans même sortir de sa chambre. Son don était une réelle bénédiction, vraiment. D'ailleurs, elle s'imaginait bien courir à travers la ville, ouvrant portail sur portail pour se déplacer bien plus vite.

Très vite, l'attention de son frère se porta uniquement sur la nouvelle concernant son pouvoir. Elle se frotta l'arrière de la tête durant une demi seconde avant de poursuivre sa route. Amadeo n'allait-il pas un peu plus vite, là tout de suite ? Il avait si peur que ça d'être en retard ?

- En fait, c'est deux prouesses que j'ai réalisé. La plus spectaculaire d'abord ! La semaine dernière, en cours de maîtrise, j'ai réussi à ouvrir un portail si vite alors que je courrais que tout le monde à d'abord pensé que je m'étais téléporté, tant la disparition s'est fait vite ! Et la deuxième, c'est que j'arrive à faire bouger mes portails une fois que ces derniers sont créés ! Bon, pour l'instant c'est galère mais j'ai réussi ça hier soir, j'espère bien pouvoir voir Monsieur Shepard pour qu'il m'aide à mieux maîtriser cette facette de mon don.

Elle le fixait, un large sourire sur le visage et les yeux qui en disaient long sur la fierté qu'elle éprouvait en cet instant. Car oui, elle aimait montrer à son demi-frère qu'elle pouvait être redoutable avec son don, elle aimait lui montrer son intérêt pour ces pouvoirs que lui-même adorait plus que tout. Puis elle fixa ses jambes qui semblaient aller de plus en plus vite, elle-même aillant du mal à le suivre, et enfin elle réalisa. Peut-être étaient-ils autant en retard que ça ?

- Rassure moi, on est pas tant en retard que ça ?

- Si tu te moques de moi, je vais séparer ton corps en deux et laisser tes jambes à la maison, fais gaffe !

Bon, en vrai, même si en théorie elle en était parfaitement capable, si quelqu'un se retrouvait coincé dans ses portails, ils devraient rester ouvert. Et bien qu'elle pouvait modifier la taille de ces derniers pour qu'il reste coincé dedans... Elle avait pas assez d'entraînement pour que ça dure longtemps. Mais c'était un tour qui faisait des ravages, elle l'avait utilisé une fois, à Secret Garden, pour Halloween. C'était plus que réussi d'ailleurs. Elle continuait à suivre son demi frère lorsque ce dernier s'amusa à la faire tomber, encore une fois, dans le panneau. Pourtant, d'habitude, avec d'autre personne, elle arrivait bien à démêler le vrai du faux mais avec Amadeo... C'était différent. Car si cette fois, c'était vrai ?

- Quoi ?! Attends, attends... Tu en as trop dit et pas assez là ! C'est qui l'heureux élu ? Dis moi tout ! Attends laisse moi deviner...

Loreleï réfléchit durant environ deux secondes avant de se lasser, de soupirer profondément, de s'accrocher au bras de son demi-frère et de reprendre.

- Nan, au final dis moi qui c'est. Et vite sinon je te ramène à la maison et tu seras vraiment en retard.

Sur cette dernière phrase, elle lui lança un large sourire qui voulait absolument tout dire. Oui, dans cet état d'esprit, elle en était capable.

Oui, dans quelques années... Ou quelques mois... Elle trouvait elle-même qu'elle faisait des progrès incroyable ces temps-ci ! Elle fixait Amadeo, le regard inquisiteur. Oui, il pouvait mentir, c'est vrai. Mais à la limite... Tant pis pour lui, s'il s'était enfoncé dans un mensonge, il allait continuer jusqu'au bout. Elle aimait bien l'imaginer avec tel ou tel garçon et tenter de deviner s'ils iraient bien ensemble ou non. Même si souvent, la réponse était non.

- Tu crois que les parents m'effraient ? Ton père est trop gentil et aussi trop exaspéré par ta personne pour se soucier de me faire la morale. Et maman... Je l'ai dans ma poche, voyons !

Elle ne répondrait même pas à sa petite provocation d'avant ça. Non, car elle avait un atout imparable, le plus gros point faible de son frère : Les sucreries ! Elle fouilla dans son sac et en sortit une sucette ainsi qu'un bonbon goût cerise qu'elle agita sous son nez avant de les mettre bien loin de lui.

- Tu vois ces bonbons ? Ils seront à toi quand tu m'auras tout raconté sur ce rendez-vous. Oh, et si c'est un mensonge... Tu me parleras de tes dernières conquêtes si je n'étais pas au courant, ou de la personne qui t'intéresse en ce moment !

Voilà, là on entrait dans le vif du sujet ! Parfait parfait, elle allait pouvoir tout savoir de lui ! Qui pouvait être ce jeune garçon qui intéressait son demi-frère ? Car oui, elle devait savoir s'il était digne de lui, et gare à son jugement !

- Tu vois que tu as des choses à me dire ! C'est qui, il est comment, tu l'as rencontré comment, tu sais ce qu'il pense de toi ?

Ouais, autant de questions en si peu de temps. En même temps, il y avait là beaucoup de choses à raconter ! Elle fit tout de même en sorte de ne pas ralentir son rythme de marche pour ne pas arriver en retard, mais il leur restait encore un bon bout de chemin à parcourir.

- Je préfère te prévenir, si tu me caches ça depuis un trop long moment, je me vengerais.

Oh ? Ce n'était que cela ? Même pas de quoi combler le besoin de connaissances de Loreleï, mais, Phoebus... Elle en connaissait un, de Phoebus... Un jeune homme au style bien à lui avec ses vêtements si particulier et qu'elle appréciait pour cela justement. Il n'avait pas peur du ridicule ou de la honte, une qualité qu'elle trouvait incroyable. Mais elle ne savait pas qu'il était du même bord que son demi frère... Quelque chose qui lui aurait échappé ?

- Si ce n'est que ça, ça n'est même pas intéressant. Mais tu penses que lui pourrait être intéressé par toi ? Ou plus globalement par un garçon ?

Elle lui avait posé cette question en même temps que lui demandait à finir l'interrogatoire, ce qui fit rire Leï. Non, elle n'en avait pas encore finit, il devrait pourtant le savoir.

- Allez, je suis sympa,ça sera fini après cette question là ! Et on se dépêchera pour ne pas arriver en retard ! Pas sûre que les parents apprécient ça... Quoi que, je n'ai jamais eu de réels ennuis à Secret Garden, il serait peut-être temps d'en avoir non ?

Il boudait, l'animal ! Ah, c'est bien beau de vouloir faire le fier, le fort, mais ça ne tient même pas une petite plaisanterie ? Loreleï avait envie de le bousculer un peu, de le pousser à bout, juste pour voir où ça allait mener. Et puis, si pour une si petite taquinerie, il se vexait, alors ce Phoebus était plus important que cela à ses yeux, en réalité. Elle allait surveiller ça d'un peu plus près, histoire de.

- Mouais, ça, c'est ce qu'on dit pour qu'on lâche l'affaire. Mais tu sais très bien ça ne prends pas avec moi ! Je pense que je vais te surveiller à l'école, maintenant...

A ses mots, elle fit apparaitre deux petits portails, de la taille d'une tête humaine, un juste devant le visage d'Amadeo, l'autre devant le visage de Leï. Ainsi, les deux pouvaient se voir en face à face sans même avoir à se tourner. Elle fit un clin d’œil à son frère, lui fit un petit signe de main à travers le portail avant de les refermer. Et oui, elle pouvait voir à travers ses portails comme si elle regardait dans une Sphéros, pas de chance pour lui, il allait être pisté ! Les paroles de son frère, en revanche, la laissèrent... Perplexe. Bien sûr, elle n'oserait pas faire quelque chose de répréhensible. Oui, Amadeo était le fourbe de la famille. Mais là, ça donnait l'impression qu'il faisait des choses de vrai bad boy !

- Oulah, on se calme, on se calme ! Attends... Tu as déjà fait des choses pire que tes éternels retards et tes sanctions ?

Il était plus sérieux, pour le coup. L'était-il vraiment ou s'agissait-il d'une ruse pour couper court à la conversation ? Quoi qu'il en soit, Loreleï préféra ne pas insister plus que cela et se contenter de l'observer avant de déclarer, dans un sourire

- Tu sais très bien que je n'y tiens pas non plus, je te charriais, voilà tout.

Toujours sous le parapluie, elle s'étira de tout son long avant de presser un peu le pas tout en prenant le bras de son frère. Là, c'est clair, ils risquaient d'arriver en retard. Elle utiliserait bien son don pour aller un peu plus vite, mais pas sûr qu'il apprécie. Quoi que... Son don pouvait lui servir aussi. Il y avait de quoi travailler un peu avec ça...

- J'ai une idée pour éviter les retards et qui, en plus, pourrait te plaire. Pourquoi est-ce qu'on ne ferait pas une course pour savoir qui arrive le premier grâce à nos pouvoirs ? On verrait quel don est le plus utile ?

Ca pourrait le motiver, qui sait ? Et puis s'il acceptait, elle comptait bien tout faire pour l'emporter ! Ok, la maîtrise de son don lui poserait peut-être souci mais pourquoi pas, ça lui donnerait l'occasion de s'entraîner !

Bien sûr, ça avait marché. Elle savait comment il marchait, le demi-frère. Elle sautilla un peu sur place comme pour s'échauffer et observa Amadeo. Il avait déjà "chaussé" son don et était prêt à foncer, elle allait devoir s'accrocher pour réussir. Oui, son frère maitrisait mieux son don qu'elle, et oui elle n'aimait pas le reconnaitre. Elle n'aurait pas du proposer ce défi, mais trop tard désormais.

- Presque... Trois... Deux... Un... On y va !

Ca y est, c'était lancé ! Le problème avec son don, c'est qu'avec trop de monde autour, son utilisation devenait un peu plus complexe. En effet, elle pouvait se retrouver au milieu d'un groupe de passant ou pire encore, faire apparaitre un portail sur le chemin d'un habitants qui aurait pu l'emprunter lui aussi. Fort heureusement, avec la pluie il n'y avait que peu de monde, c'était donc un bel avantage. Et puis, une fois qu'ils seraient sur la rue marchande, elle pourrait passer par les toits, ce serait bien plus facile pour elle. En attendant, elle devrait faire preuve d'une grande prudence.

Elle commença à courir et sans perdre une seconde, fit apparaitre un portail qui l'a fait se déplacer d'une bonne vingtaine de mètre en ligne droite. Puis elle observa les environs et se décida à emprunter un chemin dans une ruelle pour lui faire gagner un peu de temps et fit ensuite apparaitre un autre portail dans la rue principale. Elle venait d'arriver dans la rue marchande et pris le temps de s'arrêter pour voir où en était Amadeo. Selon sa position, son trajet allait peut-être entièrement changer.

Loreleï eut juste le temps de l'entendre lui parler que déjà il était partit loin devant. Pire encore, il venait de lui voler l'idée de passer par les toits ! Bien, très bien, s'il voulait la guerre, il l'aurait. Elle se concentra durant quelques trop longues secondes, leva le bras en avant et fit apparaitre un portail qui mena juste à l'arrivée des escaliers aériens d'Amadeo. Elle s’engouffra directement à l'arrivée de la petite sculpture de vent de son demi frère alors que celui-ci en était à sa dernière marche. Leï lui adressa alors un large sourire ainsi qu'un petit coucou de la main avant de reprendre sa folle course.

Elle bondit de toits en toits tant que ces derniers étaient peu espacé et qu'elle se savait capable de sauter par dessus. Pour les autres, elle faisait apparaître ses portails pour se déplacer de l'un à l'autre, sans trop de souci. Leï venait d'arriver sur un toit lorsqu'elle se retourna pour observer où en était son demi-frère, puis accéléra la cadence et bondit vers le prochain toit... En s'emmêlant les pieds et en chutant entre les deux. Fort heureusement, elle réagit plutôt rapidement et fit apparaitre un portail juste en dessous d'elle qui la ramena sur le toit qu'elle ciblait un peu plus tôt. A quatre pattes sur le sol, elle reprit son souffle de cette petite cascade et observa machinalement autour d'elle.

- Pourvu qu'il n'ait rien vu...